vendredi 10 avril 2009

Poème de voyage VENISE 2008

Le ciel, la route et l’eau, une arrivée tardive,
Des serrures rebelles, un brin sur le qui-vive,

Au réveil embrumé, place à l’excitation,
Qui va vite devenir de l’exaltation !

Quelle potion magique nous infuses tu ?
Pour provoquer ainsi cet effet de visu !

C’est alors s’élançant de calli en campo,
Nous arrivons joyeux place San Stefano.

Dans un coin retiré de ce site harmonieux,
Nous sommes attirés, atelier lumineux ?

S’ouvre un charmant bric à brac tout de dorures :
Nubiens, miroirs et autres enluminures.

Au milieu de ce vrac se tiennent les acteurs,
Et l’on sent tout de suite un esprit créateur.

Pétrir le papier, ciseler le billot de bois,
L’artiste va donner forme comme autrefois !

Obsédé par l’image finale de l’objet,
Clairement défini en fiévreuse pensée,

Soutenu dans l’effort par son inspiration,
Il va accumuler de la …transpiration.

Pour aboutir à ce qu’il qualifie d’ébauche,
Car, à ses yeux, toujours il se juge un peu gauche.

Mais il sait qu’il la tient sa création enfin !
A laquelle il faudra appliquer avec soin,
Peintures, vernis et dorures à l’or fin.

Venise, c’est ainsi toujours à chaque fois,
Une surprise est là, pour soutenir la foi !

Venise La Guidecca 12 août 2008