mardi 8 décembre 2009

Réflexions thématiques 8 : La Culture et les Valeurs dans les Organisations

Pour situer :

La culture d’une entreprise se constitue petit à petit par tout un ensemble d’éléments au demeurant disparates : l’histoire, la personnalité du créateur, ses idées de départ, la nature de la technologie de base puis ses évolutions. Mais la culture c’est aussi le milieu ambiant comme l’architecture et les couleurs des locaux, le style des chartes graphiques, les habitudes du personnel… N’oublions pas, bien sûr, la communication externe et le logotype représentant la marque.

Les valeurs sont les croyances : celles du fondateur, de ses successeurs, des différents leaders, des prescripteurs, des clients ... Elles se traduisent par des pratiques, le plus souvent non écrites mais on les sent, on les respire et on les voit en façons d’agir, en actes de toutes sortes. Elles sont présentes dans les processus de recrutement, dans les systèmes de rémunération, dans les évolutions de carrière …

Les différents niveaux :

Niveau 1 : l’Entreprise
C’est le niveau global de la culture et des valeurs, surtout identifié par le logo, la marque et sa visibilité suivie par les experts parfois par un slogan, une assertion. C’est celui de l’image grand public, influencée par la performance des produits ou des services, le comportement des dirigeants, les politiques entreprise : ressources humaines, écologique, financière, géostratégique…

L’image de l’entreprise est une et indivisible, elle est longue à bâtir, rapide à détruire.

Niveau 2 : l’Etablissement
Un établissement se caractérise par sa place géographique, sa taille, sa valeur ajoutée, son rôle dans le procédé, sa culture locale, l’histoire des conflits sociaux… Il possède une culture et des valeurs fortes ancrées dans la continuité de sa vie. Par rapport à l’entreprise un établissement possède son image propre qui va conduire les hauts dirigeants à le regarder de façon spécifique en bien ou…en mal et à se comporter envers lui en conséquence. Cette image « vue du siège » est parfois indestructible.

L’ Etablissement est l’unité culturelle élémentaire des Organisations.

Niveau 3 : l’Atelier, le Département ou le Service
A l’intérieur de l’établissement il existe un ensemble d’ateliers, de départements ou de services. Chacun a sa mission mais chacun a « son poids » : la production, reine puis les autres : entrées et sorties matières et matériels, assistance RH, Entretien, Contrôle de gestion, technique, sécurité si le procédé l’exige…Il s’en suit une culture et des valeurs propres à tous ces « ateliers » plus ou moins autonomes mais tous en relation client-fournisseur interne.

La culture atelier ce sont les « ruelles du travail » (Hyacinthe Dubreuil) indispensables à la vie des Organisations.

Niveau 4 : la personne elle-même
C’est le niveau ultime, intime mais bien réel : source du recrutement, expérience, capacités, déformation professionnelle, parcours, « mentalité », façon d’être. Un établissement est un ensemble de personnalités issues d’origine, de tranche d’age, de niveaux différents. On peut parler ici de « biodiversité » au sens où le mélange peut être source de créativité et de développement personnel et collectif.

Personne ne connaît mieux un poste de travail que celui qui l’occupe, cette intimité culturelle doit être respectée.

Appliqué au changement :

Changer c’est « quitter du connu » pour aller vers de l’inconnu. Les candidats pour faire ce voyage sont très peu nombreux sauf si cela est pour eux une source de progrès sensible par rapport à leur situation avant voyage. cf [[art de l’analyse sociologique]]

Le « navire » de base est l’établissement comme unité culturelle mais cela commence par des personnes dans les postes de travail, ensuite des processus de fabrication enfin des ateliers.
Si la stratégie est ciblée sur des résultats à terme, la tactique est souvent celle de l’approche la plus sûre, composée de petits pas.

Tout changement réussi identifie et intègre avec soin tous les niveaux culturels.

http://diwiki.com/index.php/User:Dpjloubet

vendredi 6 novembre 2009

Réflexions thématiques 7 : Le puits et la source

Pour situer :


- Le puits est sombre, fermé, profond, sans fond apparent et parfois sans niveau visible même si on le remplit périodiquement.
- La source est intarissable, irrigue, rayonne, abreuve, son débit est clair et son « étalage rassurant » aussi.

Appliqué à l’enseignement :


- Le professeur-puits est clos, tourné vers lui-même, prisonnier de son savoir qu’il distribue à la vitesse du seau d’eau que l’on remonte péniblement. Les autres sont son faire-valoir, ils n’existent que pour le magnifier (« puits de science »).
- Le professeur-source est obsédé par la circulation et la mise à disposition du savoir global, le sien et celui des autres. Il rayonne et se chauffe au soleil de ses interlocuteurs qu’ils « voient meilleurs » et qui finissent par le devenir. C’est une pyramide multi facettes qui rallie par sa masse.

Appliqué à la capitalisation des connaissances et du savoir :


- Le puits c’est le livre, un apport clos, difficile d’accès car non séquentiel. Il peut éclairer au point de devenir un phare (« Siècle des Lumières »). Sa création est laborieuse et sa duplication une épreuve.
- La source c’est la structuration de la connaissance dans le but de favoriser l’apprentissage, l’action et sa mise à jour. C’est un jaillissement organisé pour immédiatement se repérer et « peser » le poids d’une connaissance par rapport à une autre.
C’est le Web dans ce qu’il peut apporter de meilleur aujourd’hui en 2.0 avec les moteurs « médiawikis » (« open source », exemple wikipédia) ouverts, accessibles par tous, situés quelque part dans la « Toile » et enrichissables à volonté.

Et le management …


Le manager du 21ème siècle subit la pression du chiffre et a tendance à creuser son puits alors que la communauté de son équipe attend de s’abreuver à sa source.
Il est enseveli par ses documents électroniques au point qu’il ne peut en maîtriser le flux même en travaillant chez soi. Face à ce « tsunami permanent » il a besoin d’aide. Il a besoin de moyens de tri, de classement, de facilités de gestion des priorités, de domination du débit de son flux de travail.

Les « mediawikis » évoqués ci-dessus peuvent apporter cela et diminuer son stress.
Facile à apprendre, facile à mettre en oeuvre, facile à en voir les bénéfices immédiats ils peuvent être mis à disposition rapidement…

"Les entretiens de Saragosse" octobre 2009
ASPM > making people use new technologies since 1978, site :
http://diwiki.com/index.php/User:Jfayel

samedi 10 octobre 2009

Réflexions thématiques 6 : Préparation, décision, action

· Un excès de préparation ne nuit pas, un manque de préparation est irrattrapable.

· Quand un manager vous demande quelque chose, classez la demande dans le premier tiroir de votre bureau, au bout d’un mois , « descendez » la demande dans le 2ème tiroir, puis au bout de 3 mois … 3ème tiroir, en fin d’année jetez le contenu du 3ème tiroir (parole d’un contremaître d’atelier …).
Moralité : contrôler le travail demandé est l’acte le plus important du manager et celui qui se fait le moins bien ! !

· La décision est au cœur du management : on discute avant, après on s’en tient à ce qui a été décidé.

· Tout le monde regarde « au dessus de lui » dans les Organisations, les agents sont « suspendus » aux décisions de leur chef, décider c’est orienter l’énergie du système vers le maintien de son développement.

· Décider c’est 5 % des ressources du plan de travail, réaliser c’est 95 %, ce qui compte c’est les résultats, les palabres seront vite oubliées. Seuls les résultats justifient votre présence dans l’Entreprise (Carlos Ghosn).

vendredi 31 juillet 2009

Passion 911 (avril 2008)

Quand fût venu le temps de revenir au sport,
C’est après un débat avec des passionnés,
Que mon choix rassuré, s’est porté vers Porsche.
Car quelle autre marque offrait fiabilité,
Puissance, patrimoine et longévité.

Parmi les modèles du constructeur souabe,
Seule la 911 offrait un tel plaisir suave.
Alors commença la recherche fébrile,
Pour dénicher enfin ma première idylle.

La belle, telle la rose, se révéla difficile,
Et je ne tardais pas à cueillir les premières épines,
Quelques frais plus loin je devais toutefois,
En faire un bouquet final attirant et « docile » !

Ici c’est les cinq sens que la passion impacte,
Il y a d’abord la vue quand la porte bascule,
Cette bouille sympa et ces hanches compactes,
Et puis l’odeur du cuir, les cadrans minuscules,
Le toucher du volant, du levier, excitation intacte,
Enfin la clé tourne, le moteur s’anime et hurle.

Le flat 6 de rêve et ses escalades métalliques !
L’ivresse peut commencer, d’abord prudence,
Pour sortir du garage, où tes rondeurs callipyges,
Obligent à des manœuvres douces, en cadence.

Prenons allègrement la route où tes reprises,
Flamboyantes, font paraître les autres comme,
Des tortues laborieuses toujours surprises,
Car ton fameux palmarès sportif est hors normes.

Ne parlons pas du circuit, tes qualités m’enragent,
A condition de bien respecter tes humeurs,
Faites de pures raideurs en entrée de virage,
De ruades ensuite à contrôler avec douceur.

C’est ainsi que cela fera déjà vingt ans,
Que je surfe sur les modèles à air, à eau,
La suivante toujours en mieux, hors du temps,
Mais où donc s’arrêtera le rêve, vive la 911 !

vendredi 29 mai 2009

Et ma passion du volant !

Jeudi 07 Mai 2009 Journal SUD-OUEST
PRÉVENTION ROUTIERE.

Dix automobilistes ont reçu un prix pour leur bonne conduite. La palme revient à un Bordelais
Quarante-cinq ans au volant, zéro accident

Daniel Loubet, lauréat de la prévention routière.
Mardi, le président du Comité de la Prévention routière de Gironde, Jean-Pierre Combaud, a remis le diplôme du bon conducteur à certains de ses adhérents.
Dans les bâtiments du Conseil général, neuf automobilistes girondins ont ainsi décroché la Palme de diamant, qui couronne leurs 42 années de conduites sans accident. Claude Arnathau (Montussan), Thierry Berneron (Pessac), Jean-Marc Bestaven (La Teste-de-Buch), Jean-Claude Bonjean (Villenave d'Ornon), Claude Dubois (Pessac), Pierre Garros (Sauveterre-de-Guyenne), Maurice Mondon (Libourne), Jacques Séguin (Martignas-sur-Jalle) et Guy Sicard (Saint-Aubin de Médoc) ont reçu les félicitations du président du comité et un livre sur la Gironde, offert par le Conseil général.
Un passionné de circuit
Le plus méritant, un Bordelais, Daniel Loubet, 63 ans, s'est vu remettre la Palme de la Grande médaille, après 45 ans de bonne conduite.
C'est un passionné des circuits. Mais il souligne que cela ne rime pas forcément avec accident : « J'ai été confronté une fois au malaise d'un conducteur sur une route. Il me fonçait dessus. J'ai évité le pire, car j'étais entraîné pour faire face aux situations d'urgence. Dans des cas comme celui-ci, les leçons du permis de conduire ne suffisent pas. » Pour lui, trois choses sont essentielles : « Sur l'autoroute, il faudrait réduire sa vitesse à 125 au lieu de 130 pour pouvoir anticiper. Ensuite, il faut que nos intentions soient claires au volant pour ne pas surprendre les autres. Et, surtout, faire des pauses au bout de 1 h 30, c'est beaucoup mieux pour conduire. »
Le président du Comité de la Prévention a rappelé que 25 % des 15-24 sont tués sur les routes et qu'un « enseignement plus intense de la prévention routière en milieu scolaire » est « nécessaire et les stages pour les seniors doivent se multiplier ».
M. Dunogué de la C.R.S 14 de Cenon, partant à la retraite, s'est vu récompensé lui aussi d'une médaille d'argent, pour son implication dans la piste d'éducation routière destinée aux scolaires en Gironde.
Auteur : Claire Thibault

vendredi 10 avril 2009

Poème de voyage VENISE 2008

Le ciel, la route et l’eau, une arrivée tardive,
Des serrures rebelles, un brin sur le qui-vive,

Au réveil embrumé, place à l’excitation,
Qui va vite devenir de l’exaltation !

Quelle potion magique nous infuses tu ?
Pour provoquer ainsi cet effet de visu !

C’est alors s’élançant de calli en campo,
Nous arrivons joyeux place San Stefano.

Dans un coin retiré de ce site harmonieux,
Nous sommes attirés, atelier lumineux ?

S’ouvre un charmant bric à brac tout de dorures :
Nubiens, miroirs et autres enluminures.

Au milieu de ce vrac se tiennent les acteurs,
Et l’on sent tout de suite un esprit créateur.

Pétrir le papier, ciseler le billot de bois,
L’artiste va donner forme comme autrefois !

Obsédé par l’image finale de l’objet,
Clairement défini en fiévreuse pensée,

Soutenu dans l’effort par son inspiration,
Il va accumuler de la …transpiration.

Pour aboutir à ce qu’il qualifie d’ébauche,
Car, à ses yeux, toujours il se juge un peu gauche.

Mais il sait qu’il la tient sa création enfin !
A laquelle il faudra appliquer avec soin,
Peintures, vernis et dorures à l’or fin.

Venise, c’est ainsi toujours à chaque fois,
Une surprise est là, pour soutenir la foi !

Venise La Guidecca 12 août 2008

mardi 17 mars 2009

GESTION de CRISE, Chili 2002

Nous voici, réunis quelques jours au Chili,
Pour étudier les crises et tous leurs scénarii.

Présentons tout d’abord nos chers participants,
Venus du Groupe Enap, éminents dirigeants,

Santiago, Magallanes, RPC, Sipetrol,
Petrox ou Emalco, le monde du pétrole.

Aborder tous ensemble les thèmes de la crise,
C’est vouloir se protéger des mauvaises surprises.

Dans un époque chargée, et lourde d’actualité,
Où la foison d’exemples cogne avec brutalité.

C’est ainsi que l’on va de l’image aux acteurs,
En passant par les risques et leurs plans protecteurs.

Qu’il soit question de cellule, oui mais de crise,
A organiser finement, en toute maîtrise.

Aussi vive que soit la bonne communication,
Celle qui apaise et rassure avec circonspection.

Pour clore sans ambages et en hommes d’honneur,
Tous ces séminaires animés par de la bonne humeur.

Poème de clôture du séminaire "Management de crise" de juin 2001 à janvier 2002 pour les dirigeants du Groupe ENAP pétrolier chilien en présence Ambassadeur de France à Santiago

dimanche 8 février 2009

Vent d'AUTAN Le Havre-Gibraltar 1990

Emmené d’Octeville en hélicoptère,
Je rejoins prestement ton ponton éphémère.

Pour venir accoster dans le port d’Antifer,
Tracté, tiré, poussé par les remorqueurs fiers.

T’ouvrant prudemment aux doctes autorités,
Ton bord est envahi avec célérité.

Rivant tes tuyaux aux liaisons métropoles,
Tu déverses sans hâte ton précieux pétrole.

Lorsque tes flancs sont vides de ce contenu,
De larguer les amarres le temps est venu,

Par une bonne brise, tu mets le cap au large,
T’élançant lentement pour un nouveau voyage.

Quand tout à coup, massif, Gibraltar est en vue.
De mon séjour à bord, le terme en est rendu.

Un grand merci à tous, il faut partir, hélas !
J’aperçois la vedette pour Algéciras.

Poème composé à l’occasion d’une mission" NAVIGUID" de capitalisation du savoir-faire à bord de « l’AUTAN », un pétrolier de 300 000 tonnes du Groupe TOTAL .

samedi 3 janvier 2009

Réflexions thématiques 5 : Regard, confiance et ...reconnaissance

· Si je vois les autres meilleurs, ils le deviennent, si je les vois mauvais aussi avec les conséquences qui vont avec ! Nous sommes conditionnés par le regard que les autres posent sur nous (ceux qui comptent à nos yeux, bien sûr)

· La confiance est un droit à priori, un budget alloué, laissez à l’autre la responsabilité de la rupture, de l’indignité de cette confiance accordée.

· Il n’est pas difficile dans une industrie de faire le nécessaire, mais c’est en faisant le superflu qu’on gagne de l’argent. Traitez les hommes comme des machines, ils rendent le nécessaire, traitez les comme des hommes peut-être en obtiendrez vous le superflu. (Detoeuf)

· La plupart des hommes ne sont assurés de leur réalité qu’à partir du moment où ils obtiennent quelque considération. Ils n’existent que par le reflet qu’ils croient voir de leur existence dans les yeux d’autrui.
(Detoeuf)