lundi 30 novembre 2020

La Fureur de vivre

EXTRAIT] L’astrophysicien préféré des Français publie  La Fureur de vivre (Seuil).

Dans ce petit livre illustré, il explique combien la vie est un extraordinaire phénomène que nous avons le devoir de protéger. Rencontre avec un homme émerveillé et conscient. 

À 88 ans, Hubert Reeves est toujours aussi amoureux de la vie. De retour de sa maison de campagne, il ouvre la porte de son appartement parisien pour transmettre encore et toujours son amour de l’univers et de la Terre, et convaincre de la nécessité de la préserver.

Psychologies : Votre livre est une ode à la vie. N’est-ce pas en décalage avec la période que nous traversons : pandémie, menaces environnementales ? 

Hubert Reeves : Justement. C’est le but. Je veux rappeler que, certes, nous avons des problèmes, mais nous ne devons pas oublier la beauté du monde, de l’intelligence humaine, le sentiment de compassion qui se développe… Le pire problème aujourd’hui, c’est le découragement, la collapsologie1, les gens qui disent : « C’est foutu, on va vers la fin du monde. » Nous oublions que nous sommes des êtres humains, et qu’un être humain, c’est une merveille sans nom. Nous oublions que nous avons reçu ce fantastique cadeau qu’est le cerveau, et cela vaut la peine d’être rappelé. Nous devons garder à l’esprit que nous ne savons rien de l’avenir, nous n’avons aucune raison fondamentale de penser que nous allons disparaître.

Il y a des années, au cours d’un colloque sur l’écologie, vous aviez eu cette parole frappante : « Il nous reste cinquante ans. » Or vous n’avez plus l’air d’être dans cette vision très sombre… 

Hubert Reeves : D’abord, c’est une stratégie. Je me suis aperçu qu’être un prophète de malheur a des effets très négatifs, que cela ne fait qu’empirer la situation. À partir du moment où vous savez que vous êtes en train de vous battre, qu’il y a des éléments positifs, c’est bon pour le moral des troupes. Quand les troupes savent qu’elles sont dans une bataille avec espoir, elles se battent mieux. C’est important ! Je répète : l’avenir est inconnu. Il pourrait être magnifique. Maléfique, aussi. Mais j’aime bien rappeler l’histoire des baleines à bosse : leur espèce était menacée. Au milieu du XIXe siècle, on en tuait plus de cinquante mille par an. Puis la chasse a été interdite. La population des baleines à bosse a augmenté au point que cette espèce a été retirée de la liste des animaux menacés d’extinction il y a deux ans. Elle est dorénavant classée en « préoccupation mineure ». La situation s’améliore aussi pour les castors en France, pour les loutres, pour des oiseaux… De plus en plus d’institutions financières refusent de déposer des fonds dans des banques qui prêtent de l’argent à des sociétés ne respectant pas l’environnement. Ce sont des choses très positives. Ajoutons l’intérêt que cette crise a fait naître pour la nature, l’engouement pour les arbres, le succès du livre de Peter Wollheben2qui en est un exemple ou de ceux de Francis Hallé3. Ça, c’est une réaction à la crise. La population bouge beaucoup plus vite que les gouvernements. 

 

 

mardi 16 juin 2020

Le RENDEMENT PEDAGOGIQUE

Pour situer : 

 

Le rendement pédagogique peut se définir comme « ce qu’il reste, après une formation ou un transfert de connaissance, de savoir, de savoir-faire … »

 

La quantité n’est pas la qualité. Nous disposons d’une capacité de concentration et d’assimilation de quelques dizaines de minutes jusqu’à une heure par jour. J’entends par là assimilation soit compréhension et action, si affinités …avec la source : personne, livre, numérique. Ce qui suppose que la pédagogie soit très efficace. Voir l’autre meilleur pour qu’il le devienne.

 

 

Les différentes phases d’assimilation : 

 

Niveau 1 : COMPRENDRE

 

C’est l’appropriation du contenu dans ma tête. J’ai écouté, cherché à clarifier par la reformulation et com-pris ce que la source a émis. Je pourrais en restituer l’essentiel.

 

Niveau 2 : COMPRENDRE et CHANGER, un peu, MES ACTES

 

En plus du niveau 1, ce que j’ai compris m’interpelle dans l’action et je suis prêt à en appliquer quelque chose dans mes actes à venir. Cela suppose que je suis capable de me remettre en question face à …une excellente source. 

Ici seule une personne qui sait peut faire changer celui qui apprend. Je ne crois pas qu’un seul écrit en soit capable, quoique …

  

Niveau 3 : COMPRENDRE et CHANGER le SYSTEME ORGANISATIONNEL

 

Cela suppose d’attaquer la culture du système dans ce qu’elle a de plus difficile à changer …les habitudes. Il va falloir :

 

  • Une PRESSION venant des circonstances « graves », de l’état « anormal » du système ou de la Direction qui impose en légitimant par les faits et/ou un historique.
  • Des PROCEDURES organisationnelles
  • Un ACCOMPAGNEMENT par l’implication des acteurs
  • De la FORMATION avec les 2 niveaux ci-dessus
  • Un PLAN de COMMUNICATION et de suivi de la mise en place en prouvant que les changements sont réels par « la sanction du terrain », l’acte final a bougé. Il s’est amélioré par et pour les acteurs mais aussi des gains visibles par tous du sommet à la base.

 

Ne pas oublier : Personne ne connaît mieux un poste de travail que celui qui l’occupe, cette intimité culturelle doit être respectée.

 

Changer c’est « quitter du connu » pour aller vers de l’inconnu. Les candidats pour faire ce voyage sont très peu nombreux sauf si cela est pour eux une source de progrès sensible par rapport à leur situation avant voyage. 

 

samedi 17 août 2019

A propos de René DESCARTES et son "Discours de la méthode"

En visite à la ville de Descartes en Touraine, je cite ci-dessous les préceptes inculqués par mes "maîtres" en début de carrière de consultant en Management. "Descartes se prépare donc à remettre en question tous les concepts qu'il connaît, afin que rien de fantaisiste ne vienne polluer sa pensée, au profit de la raison inconditionnelle ; pour ce faire, il s'impose quatre préceptes : 1. Ne recevoir aucune chose pour vraie tant que son esprit ne l'aura clairement et distinctement assimilée préalablement.
2. Diviser chacune des difficultés afin de mieux les examiner et les résoudre.
3. Établir un ordre de pensées, en commençant par les objets les plus simples jusqu'aux plus complexes et divers, et ainsi de les retenir toutes et en ordre.
4. Passer toutes les choses en revue afin de ne rien omettre".

mardi 9 juillet 2019

Le Smile Management (SM)

Smile comme sourire bien sûr ...

On ne saurait trop vénérer la vertu du sourire en management !

Il ne s'agit pas de béatitude mais de montrer à l'autre que l'on est prêt à l'accueillir :

- avec bienveillance
- dans une attitude de compréhension
- tel qu'il est et non tel que l'on voudrait qu'il soit suivant ses propres références

Le sourire peut se glisser dans toutes les situations de management.

1. L'entretien individuel : c'est ici qu'il est physique, direct et le plus perceptible.

2. La réunion : une façon de démarrer la vie du groupe éphémère...qui devrait faciliter l'aboutissement des solutions, ce pourquoi on est ensemble, la vraie raison d'être sans bla-bla !

3. Le téléphone : faire sentir à notre interlocuteur qu'il ne nous dérange pas (parfois très dur !)

4. Les écrits :

               - la lettre : restituer au début, développer, conclure par une formule de politesse adaptée attention il y a  deux types de lettres, celles dont on connait l'interlocuteur et les autres, les plus risquées.

               - l'e-mail : surement l'exercice le plus difficile car on "écrit comme on parle" et les mots restent gravés contrairement aux paroles qui s'envolent. Il doit être conçu comme une lettre.

                - le texto : de l'émotion à l'état brut, des mouvements d'humeur, hautement toxique ou corrosif pour la suite de la relation

Pou conclure un manager est un vendeur d'optimisme sinon comment voulez vous qu'une équipe donne de bons résultats si son leader est "négatif"...

Alors le Smile Management est une posture à adopter même si elle est contraignante, essayez vous serez surpris(e) !

mercredi 30 janvier 2019

Réflexions thématiques n°20 : Les états de fonctionnement de tout système

Objet : Qualification des quatre états d’un système
Source : pratique du métier de consultant
Références bibliographiques : Sécurité et sûreté de fonctionnement des systèmes,
Contenu
A la lueur de la structuration des concepts autour des procédures et de leurs périmètres, on a pu mettre en évidence qu’il existe quatre états fondamentaux d’un système de production industrielle comme une usine ou d’un système en fonctionnement comme une ville :
- Etat normal: tout fonctionne aux normes des concepteurs, le système répond à ses buts, il est dans un état stable, 
- Etat d’incident ou dégradé: le système est perturbé, la cause doit être trouvée et le problème résolu pour revenir à l’état normal,
Etat d’urgence: le système a perdu une ou plusieurs ressources vitales à son fonctionnement et il doit être à nouveau repris sous contrôle avant de revenir vers l’état normal.
Etat de crise: le système sort de ses limites et menace l’environnement ou bien est frappé de l’extérieur par un évènement le mettant fortement en cause, dans les deux cas, seule une gestion de crise peut le sécuriser pour sa survie et son redémarrage où tout ne sera peut être plus comme avant.
Ces qualifications d’état présentent un intérêt tout particulier dans l’étude des documents de travail car cela facilite l’ordre et le rangement des informations immatérielles. De plus la mise à jour en devient aisée, c’est la notion « d’urbanisation des savoir-faire » (Loubet, 1992).

Avec mes meilleurs voeux pour 2019