dimanche 8 février 2009

Vent d'AUTAN Le Havre-Gibraltar 1990

Emmené d’Octeville en hélicoptère,
Je rejoins prestement ton ponton éphémère.

Pour venir accoster dans le port d’Antifer,
Tracté, tiré, poussé par les remorqueurs fiers.

T’ouvrant prudemment aux doctes autorités,
Ton bord est envahi avec célérité.

Rivant tes tuyaux aux liaisons métropoles,
Tu déverses sans hâte ton précieux pétrole.

Lorsque tes flancs sont vides de ce contenu,
De larguer les amarres le temps est venu,

Par une bonne brise, tu mets le cap au large,
T’élançant lentement pour un nouveau voyage.

Quand tout à coup, massif, Gibraltar est en vue.
De mon séjour à bord, le terme en est rendu.

Un grand merci à tous, il faut partir, hélas !
J’aperçois la vedette pour Algéciras.

Poème composé à l’occasion d’une mission" NAVIGUID" de capitalisation du savoir-faire à bord de « l’AUTAN », un pétrolier de 300 000 tonnes du Groupe TOTAL .